Saejin Queen Dörner♕ terminée

Sang-pur • Dix-huit ans • Maison • Légilimens • Etudiante • Sixième année • Bois de pin, plume d'harpie, 29cm3 • Un Lynx (inconnu)


Le dos bien droit comme on te l'avait appris. Comme on te l'avait répété depuis que tu savais à peine marcher. Parce qu'on te rabâchait sans cesse que pour être respectée, il fallait en donner. Ne pas avoir le dos voûté, une droiture sans égale qui montrait à quel point tu étais sûr de toi. A quel point tu en étais supérieure. Une froideur qui fini pourtant par t'enrouler, comme une simple couverture de mort. Cette sensation des plus désagréable lorsque ton regard s'élève. Lui d'habitude si condescendant, observe la chose qui t'était tant inconnu. Pourtant, c'était quelque chose que tu avais étudié. Quelque chose que tu devrais connaître.

Mais pourtant la crainte te faisait oublier. Le regard qui semble ne souhaite que se détourner, cette main qui tient ta baguette de pin qui tremblote, mais de froid répondrais-tu si l'on te posait la question. Tu aspires, expires. Cette fumée, semblable à ton âme, qui s'échappe de tes lèvres comme si le détraqueur était déjà sur toi. Mais non, non tu aurais encore le temps. Ce temps de penser à la joie, à ce souvenir heureux. Tu en avais pourtant bien entendu parler durant les cours, ce souvenir heureux qui doit être remémoré afin de lancer cet expecto patronum.

Et pourtant. Jamais rien ne sortirait de ta baguette.

Parce que tu ne savais même pas à quoi penser.


Une peur qui pourrait être bien plus effroyable que lors d'un affrontement avec un détraqueur. Le souffle qui se coupe, la respiration qui se perd. Tu ne sais pas que dire, tu ne sais pas quel doivent-être tes premières paroles. Des supplications ? Un sortilège ? Ton regard qui pourtant ne se détourne pas. Parce que tu n'as pas le droit.

Pas en face d'eux, pas en face de lui. Parce qu'autrement tu savais ce qu'il t'arrivait. Jamais du bien, jamais de bonne chose. C'était ainsi qu'avait été faite ton éducation. Ainsi qu'ils t'avaient façonné. Alors c'est pour cette raison, parce que tu n'arrives pas à séparer le vrai du faux. Et pourtant, pourtant il te suffirait de plonger ton regard dans leur abysse bleuté pour en finir, pour en connaître la vérité.

Pourtant tu n'oses pas, le regard dur mais pourtant faux. Tremblant. Immature. La lèvres qui en est mordu jusqu'aux sangs pour ne pas disparaître, pour rester fière face à eux. Pour ne pas fondre en larme malgré cette douleur invisible qui te tiraille.

C'est pour ça que tu ne vis plus chez tes parents.


Tu serais là, avec eux. Entourée de tes deux géniteurs. Un sourire aux lèvres pour chacun des visages dessinés sur ce miroir. Mais aucun de ces sourires ne seraient faux, ils seraient là. Pour toi, pour eux. Peut-être même la première fois que ton visage n'afficherait pas cette neutralité habituelle, ton premier sourire affiché pour eux. Pour tes parents. Parce qu'avant ça, rien n'avait existé, du moins une enfance plus calme, moins cadré. Quelque que chose de plus ouvert, de moins sur-dimensionné. Peut-être même que vous n'êtes pas sang-pur, mais ça, le miroir ne peu pas le refléter.

Et pourtant, même si la joie devrait-être représentée. C'est l'énervement qui te ferais partir dans un silence plat.


Tu ne saurais dire Ô combien tu les  aurais rendu fier. Tu ne saurais dire comment tu agirais. Sans doute reviendraient-ils, te séparant de ta grand-mère. Ils auraient vécu et dirigé à ta place, comme le serais un enfant roi. Eux qui alors auraient clamé haut et fort l’intérêt et la puissance du sang-pur. Prônant leur valeur aux yeux de tous ces misérables qui doivent être remerciant de respirer le même air qu’eux.

Autrement, si ils ne sont pas là, là derrière toi tel l’ombre qui t’effraye depuis longtemps ; tu prônerais l’égalité allant même jusqu’à ouvrir plus en détail le monde magique aux nés cracmols. Tu utiliserais toujours autant ta legilimens, entrant dans chacune de ses petites têtes pour en sortir le meilleur. Un monde juste et utopique en somme. Rêve et imagination.



« Qui sont ces enfants avec qui tu jouais, Saejin ? »

Le sourire enfantin qui finalement disparaît petit à petit, cette tête qui bascule tandis que l’une de tes mains s’approche doucement de ta bouche pour y déposer un doigt interrogatoire. Peu sure de toi et pourtant, tu prends la peine d’esquisser la vérité existentielle.

« Mes amis ? »

Et c’est là que malgré ton jeune âge, cet esprit et cette maturité dont tu fais preuve te font comprendre. Toi dont l’être et l’esprit se décompose soudainement à la vue de ta mère et son air condescendant. Une peur, un tremblement. Tant d’élément négatif qui parcourt l’ensemble même de ton corps en à peine une minute. Ce regard lourd qui se dépose sur ta douche personne, tes mains qui se joignent en un comme pour essayer de te rassurer. L’enfant qui tourne son pied de manière bien trop nerveuse.

« Tes amis ? »

Le souffle qui se coupe face à cette répétition. Cette phrase courte mais si froide et glaciale que ton regard se perd au sol. Seconde erreur. Grave erreur. Pourtant, bien que tu ne l’ignores pas, cela t’aide à réfléchir. Comprendre le problème, là où tu t’étais trompée. Ton cœur qui se resserre, une sensation de mal être face à ta génitrice.

« Bien sûr que non, comme si des moldus pouvaient être mes amis. »

Les paroles qui surplombent toutes cette peur apportée. Tu ne sais pas quoi dire, quoi penser. Ton cœur se déchire sous ces mensonges. Une douleur immonde et effroyable que tu réussiras à combattre pourtant des années après. Un mensonge efficace qui ne te ferait plus jamais mal. Tout autant que cette gifle démesuré qui s’approche de ton faciès pour claquer si fort que la marque rouge ne disparaîtrait pas avant trois jours.

« Ne me ment plus jamais Saejin Queen Dörner. »

Alors tu renifles, ravale ta fierté et tes maux tout autant que les larmes qui ne désiraient qu’une seule chose ; s’enfuir pour ne plus jamais revenir. Tes poings qui se serrent pour paraître forte. Tu ne pouvais pas pleurer devant maman.



Assez délicat, personne ne pourrait le nier. D'abord il y avait eu tes premières années, celle où tu vivais encore avec tes parents. Le désespoir, le brun out total. Les cheveux tombant sur ton visage, aucun contact, aucune parole. Jamais mot n'était sortit de ta bouche. Tu étais le silence même, peut-être même que tu représentais cette supériorité dont tu devais faire preuve. Ne pas te mêler aux autres, parce qu'ils n'en valaient pas la peine.

Mais en fait, ce n'était que le désordre. Toutes cet amas de pensées, d'idées noires. Tu ne savais pas quoi faire, tu étais désorienté, désorienté par ta propre vie et ce que tu étais censée représenter. Il y avait eu cette entraînement à la legilimancie qui t'avait aussi détruit un peu plus. Parce que pour eux, plus tôt tu en étais capable, plus utile ça deviendrait. Alors, tu n'avais pas besoin de parler, juste un contact, une pensée. Tu n'avais pas besoin d'échange pour savoir, savoir que tu étais bien trop étrange. Que de toute manière, on ne voulait pas de toi.

Évoquons alors la négation même du contact humain.

Puis il y eu le meilleur Noël de ta vie, celui de ta quatrième année. Le déménagement, ta grand-mère paternel qui décide de venir s'installer en Amérique pour s'occuper de toi. Peut-être même la seule personne qui évoque réellement ton intérêt. Alors un changement, délicat mais présent. Une attitude toujours condescendante, un silence toujours sur-existant. Mais pourtant un peu plus de contact, un peu plus de mise en avant. Peu d'amis mais finalement, ce n'est pas trop dérangeant.


Tu es quelqu’un de calme. Beaucoup trop calme que ça en devient même froid. Pourtant, bien que tu aies toujours cet air de blasé qui t’accompagne, tu aimes le bruit. Tu aimes voir les autres heureux, débordant de joie de vivre. Eux qui sont si différent de toi, eux qui arrivent aux contacts. Différent de toi et de ce recul, ces non paroles car tu as cette mauvaise habitude de toujours forcer leur esprit. Mauvaise habitude, curieuse garnement.

Dans l’ensemble, tes notes sont plus que bonne. Car après tout, tu n’as jamais perdu de temps avec tes « amis » car tu n’en avais pas. Pourtant, tu es quelques sur qui on peut compter car les autres compte beaucoup pour toi, malgré ce que tu pourrais retranscrire par tes non-paroles. Malheureusement, ton absence d’empathie ne t’aide pas non plus, tout comme le fait qu’en ouvrant la parole s’est souvent des propres froids qui en sortent ; parce que tu n’es pas douée, tu n’as pas l’habitude.


La famille Dörner est une famille sang-pur de principe matriarche. C'est à dire que lors de mariage, c'est toujours le nom de famille de la femme qui sera porté. Par ailleurs, cela signifie aussi que ce sont les femmes qui décident et tirer les reines de toutes les autres branches de la famille Dörner. Le père de Saejin, enfant de la famille sang-pur coréenne « Kang » à d'ailleurs eu beaucoup de mal à l'accepté et le digère même encore très mal aujourd'hui.

Il s'agit d'une famille très centré sur les traditions des sang-pur, alors il est inconcevable de faire beaucoup de chose et encore plus de ne pas être considéré comme supérieur. Parce que c'est ainsi que sont les sang-pur sur le reste du monde sorcier. La plupart de ses membres connus font partis du Magenmagot.


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